Film typique de
John Woo dans sa période de polars hongkongais, À tout épreuve en est peut-être le produit le plus caricatural.
Mais comme le style Woo est exagéré et caricatural par essence, cette
caricature au carré, en somme, est vite excessive et lassante. Dans un récit
qui pourrait être sec et tendu, Woo ajoute, rajoute et rajoute encore des
éléments de style. Les répétitions de motifs deviennent fatigantes, avec, par
exemple, les sempiternels ralentis ou les fusillades avec des gangsters qui déchargent
leurs pistolets, bras tendus, encore et encore. On a déjà vu ça mille fois chez
John Woo, alors le revoir mille fois de plus dans un seul film devient
indigeste.
On retrouve aussi les grands thèmes melvilliens du réalisateur, avec les amitiés viriles entre des hommes qui appartiennent à des univers différents (avec ici les deux acteurs phares de Hong-Kong, Chow Yun-fat et Tony Leung). Le Samouraï est nettement cité (le jeu avec les cages à oiseau en début de film) de même que Le Cercle rouge, lors du tir précis de Tequila, qui reprend le tir légendaire de Yves Montant lors du cambriolage.
Les scènes d’action se multiplient mais convergent vers la gigantesque séquence de l’hôpital, hypertrophiée et qui évoque bien sûr le final de La Horde sauvage. Comme le film, au sens strict, est un film d’anticipation (tourné en 1992 et se déroulant en 1997), il met en images, à travers l’explosion de l’hôpital, la rétrocession de Hong-Kong à la Chine. Le film est aussi un au revoir aux allures de feu d’artifice violent à Hong-Kong puisque John Woo, ensuite, va filer à Hollywood, où son style, certes trop appuyé ici, va s’affadir aussitôt, dès Chasse à l’homme. On ne retrouvera plus guère dans ses films hollywoodiens, sauf au détour d’une ou deux séquences ici et là, toute cette énergie destructrice qu’il filme ici.
Cela dit, pour ce qui est des séquences d’action hypertrophiées et filmées comme autant de moments de bravoure, on préférera nettement Time and Tide de Tsui Hark, frère ennemi de John Woo qui a eu lui le bon goût de revenir très rapidement à Hong-Kong après un bref séjour à Hollywood.
On retrouve aussi les grands thèmes melvilliens du réalisateur, avec les amitiés viriles entre des hommes qui appartiennent à des univers différents (avec ici les deux acteurs phares de Hong-Kong, Chow Yun-fat et Tony Leung). Le Samouraï est nettement cité (le jeu avec les cages à oiseau en début de film) de même que Le Cercle rouge, lors du tir précis de Tequila, qui reprend le tir légendaire de Yves Montant lors du cambriolage.
Les scènes d’action se multiplient mais convergent vers la gigantesque séquence de l’hôpital, hypertrophiée et qui évoque bien sûr le final de La Horde sauvage. Comme le film, au sens strict, est un film d’anticipation (tourné en 1992 et se déroulant en 1997), il met en images, à travers l’explosion de l’hôpital, la rétrocession de Hong-Kong à la Chine. Le film est aussi un au revoir aux allures de feu d’artifice violent à Hong-Kong puisque John Woo, ensuite, va filer à Hollywood, où son style, certes trop appuyé ici, va s’affadir aussitôt, dès Chasse à l’homme. On ne retrouvera plus guère dans ses films hollywoodiens, sauf au détour d’une ou deux séquences ici et là, toute cette énergie destructrice qu’il filme ici.
Cela dit, pour ce qui est des séquences d’action hypertrophiées et filmées comme autant de moments de bravoure, on préférera nettement Time and Tide de Tsui Hark, frère ennemi de John Woo qui a eu lui le bon goût de revenir très rapidement à Hong-Kong après un bref séjour à Hollywood.
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