vendredi 8 novembre 2019

Derrière la façade (Y. Mirande et G. Lacombe, 1939)




Un crime est commis dans un immeuble parisien et un duo de commissaires (amusante image du duo de réalisateurs) se chamaille pour trouver avant l’autre le coupable. Assez peu porté sur l’enquête elle-même, le film, très théâtral (avec notamment la triple unité de lieu, de temps et d’espace) nous promène dans l’immeuble, en déambulant dans les étages, le long des couloirs et des arrière-cours. On visite alors les appartements, on croise les voisins, on suspecte les uns et les autres, on tourne en rond, on se fourvoie, on trouve une autre piste. Et, à chaque appartement visité, une nouvelle saynète démarre, rapprochant Derrière la façade du film à sketchs.
Tout cela sur un ton de comédie tranquille, un peu bonhomme, mais avec une belle galerie de personnages contrastés : ils ont, ou bien le cynisme et l’égoïsme des bourgeois, ou bien le cœur pur des petites gens (on a là un regard sur la société bien  peu original).
Et l’on croise, au gré de ces rencontres, des acteurs immenses, dont on regrette d’ailleurs, pour certains, que leur partition soit si réduite (notamment pour Michel Simon ou Stroheim).



On notera cependant le personnage joué par Stroheim : lui, l’Allemand, dépouille avec froideur celui qui pensait être son partenaire. Le film, sorti en 1939, prend alors une tournure clairement politique.


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