Un crime est
commis dans un immeuble parisien et un duo de commissaires (amusante image du
duo de réalisateurs) se chamaille pour trouver avant l’autre le coupable. Assez
peu porté sur l’enquête elle-même, le film, très théâtral (avec notamment la
triple unité de lieu, de temps et d’espace) nous promène dans l’immeuble, en
déambulant dans les étages, le long des couloirs et des arrière-cours. On
visite alors les appartements, on croise les voisins, on suspecte les uns et
les autres, on tourne en rond, on se fourvoie, on trouve une autre piste. Et, à
chaque appartement visité, une nouvelle saynète démarre, rapprochant Derrière la façade du film à sketchs.
Tout cela sur un
ton de comédie tranquille, un peu bonhomme, mais avec une belle galerie de
personnages contrastés : ils ont, ou bien le cynisme et l’égoïsme des
bourgeois, ou bien le cœur pur des petites gens (on a là un regard sur la
société bien peu original).
Et l’on croise,
au gré de ces rencontres, des acteurs immenses, dont on regrette d’ailleurs,
pour certains, que leur partition soit si réduite (notamment pour Michel Simon
ou Stroheim).
On notera
cependant le personnage joué par Stroheim : lui, l’Allemand, dépouille avec
froideur celui qui pensait être son partenaire. Le film, sorti en 1939, prend alors
une tournure clairement politique.
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