Film violent et
volontiers outrancier d’Abel Ferrara, qui prend des allures étonnamment moderne
(par-delà son outrance), avec ce récit construit autour de Thana qui, violée
deux fois coup sur coup, se venge, ensuite, des hommes qui l’approchent. On a
là une version féministe, « rape and
revenge », d’Un justicier dans
la ville de M. Winner, où Charles Bronson parcourait la ville et éliminait tous ceux qui
l’agressaient. Ici c’est chaque homme qui devient un prédateur sexuel en
puissance et qui, finalement, sous les coups vengeurs de Thana, va payer pour
tous les autres.
La dénonciation
de la concupiscence masculine est bien entendu forcée, de même que la fragilité
de la jeune femme muette, qui trouve avec un revolver le moyen radical de se
faire entendre.
Si la séquence finale
– où Thana, déguisée en nonne, dégaine à tout va – est une sorte de raccourci
des images provocantes et violentes qu’affectionne Ferrara, le film reste très en-dessous de son très bon Bad Lieutenant.
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