Jean-Paul
Rappeneau démarre Les Mariés de l’an II avec le ton – burlesque mais
trop lourd et bêta – par lequel il avait terminé son film précédent La Vie de château. Le film, ensuite, ne
sortira guère de ce qui se veut un enchaînement assez enlevé d’actions et de
rebondissements, avec Bebel qui fait son numéro au centre de tout ce petit monde (1).
Mais tout cela ne
mène à peu près nulle part : plusieurs personnages ne
sont que des faire-valoir idiots, plusieurs scènes sont tout à fait ridicules
et ni l’amour ni l’amitié ne sont une seule fois crédibles.
On pense alors à
Scaramouche et l’on mesure l’écart
entre les deux films, l’un chef-d’œuvre du genre, l’autre succédané qui tourne
à vide.
(1) : Il faut remarquer que, en 1971, Jean-Paul Belmondo a déjà donné une orientation décisive à sa carrière : lui qui avait jusqu'alors tourné avec des réalisateurs brillants (Godard, Truffaut, Melville, Becker, Sautet, De Sica, etc.), dans des films remarquables et au travers de personnages variés, se contentera désormais – et c'est bien dommage – de multiplier des rôles répétitifs et souvent très creux. Il semblera alors laisser de côté son talent, si grand, pour s'en remettre de plus en plus exclusivement à son charisme, tout aussi incontestable.
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