jeudi 5 décembre 2019

La Maison du maltais (P. Chenal, 1938)




Mélodrame triste, volontiers accablant (la situation puis la mort de Greta), et porté par un beau duo de personnages avec un Marcel Dalio, d’abord doux et romantique, puis bientôt plaintif et brisé.
De façon étonnante, Pierre Chenal nous emmène de la Tunisie à Paris, transformant son personnage de saltimbanque léger en un voyou à smoking, mais toujours dans le milieu interlope, celui des prostituées et des malfrats, celui des chambres sordides et des caves.
Le sacrifice de Matteo se coule dans la veine mélodramatique du film (on aurait pu imaginer, avec un autre ton, une toute autre fin). La gouaille de Viviane Romance équilibre la douceur de Dalio, et Pierre Renoir campe parfaitement son personnage de scientifique bourgeois qui vient à la rescousse de la prostituée.



Louis Jouvet apparaît dans un petit rôle (ce qui est toujours une frustration : on aimerait le voir davantage), délicieux de sarcasmes et d’ironie.


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