Mélodrame triste,
volontiers accablant (la situation puis la mort de Greta), et porté par un beau
duo de personnages avec un Marcel Dalio, d’abord doux et romantique, puis
bientôt plaintif et brisé.
De façon
étonnante, Pierre Chenal nous emmène de la Tunisie à Paris, transformant son
personnage de saltimbanque léger en un voyou à smoking, mais toujours dans le
milieu interlope, celui des prostituées et des malfrats, celui des chambres
sordides et des caves.
Le sacrifice de Matteo
se coule dans la veine mélodramatique du film (on aurait pu imaginer, avec un
autre ton, une toute autre fin). La gouaille de Viviane Romance équilibre la douceur de Dalio, et Pierre Renoir campe parfaitement son
personnage de scientifique bourgeois qui vient à la rescousse de la prostituée.
Louis Jouvet apparaît
dans un petit rôle (ce qui est toujours une frustration : on aimerait le
voir davantage), délicieux de sarcasmes et d’ironie.
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