Reconstitution
appliquée mais sans grande saveur, malgré les efforts de Depardieu qui met
beaucoup d’emphase dans Danton, dont la relation avec Robespierre est presque
au centre du film. Presque mais peut-être pas assez, puisque c’est leur
relation – difficile et complexe et dont on ne nous en montre que la toute fin –
qui intéresse, bien plus que Danton seul.
Le film,
d’ailleurs, montre bien peu de choses de cette période complexe et de la
trajectoire de Danton lui-même ; on ne voit que quelques jours, lorsque la
machine qu’il a mise en place avec Robespierre se retourne contre lui et le
prend pour cible. Et l’on comprend d’ailleurs, voyant Robespierre aspiré dans
sa spirale dictatoriale qui l’amène à trahir ses amis les plus proches
(Desmoulins notamment), combien ce personnage est, cinématographiquement, plus
intéressant que Danton, montré comme une victime beaucoup plus monolithique que son bourreau.
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