Ce dernier film tchèque
de Milos Forman avant son départ pour Hollywood est une réussite : il
parvient à tisser une jolie métaphore du régime communiste. Sa caméra n’épargne
personne et la satire, si elle est parfois drôle, est surtout très cruelle.
A travers la
fête des pompiers, il filme la petite troupe de bras cassés à l’organisation
qui cumulent allègrement une improvisation désastreuse, une incompétence étonnante
et une déresponsabilité totale. L’intéressement et la raideur le disputent à la
panique et à la lâcheté. Tout cela mène comme il se doit à l’échec pathétique
de la fête et du concours qui y était prévu. Sans le dire directement, puisqu'il ne fait que mettre en scène le bal des pompiers d'une petite ville, son regard politique est
sans concession.
Dans son premier
film américain Taking Off, Forman
restera sur cette description à la fois acerbe et proche du peuple, avant d’aller vers les films de plus grande
ampleur avec le très grand succès que l’on sait.
Mais on retrouvera dans Vol au-dessus d’un nid de coucou
la même intention que dans Au feu les pompiers,
avec un regard social acéré obtenu en scrutant au plus près un petit groupe d’individus
enfermés.
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