Spike Lee
continue son tour d’horizon de la cause noire aux USA et il se fixe ici sur un
des leaders, par ailleurs contesté, des années 70. L’ensemble est
très bien filmé, avec une dimension religieuse frappante, notamment lors
de la conversion de Malcolm X en prison (avec le jeu des trappes de lumière
dans le cachot ou lors de sa première prière) ou au moment de son assassinat
(où Malcolm X est filmé comme s’il savait ce qui allait se passer et, sage et apaisé, acceptait sa mort). Et Spike Lee,
à côté des passages obligés de sa biographie, s’autorise des entorses dont on
sent qu’elles sont l’occasion pour lui de digressions et de prise de recul, jouant même avec de fausses images d’archives, et où il prend un plaisir de réalisateur à faire
durer une séquence (par exemple lors du bal).
Les polémiques
qui entourent le personnage sont mises de côté : ce sont surtout les dissensions au sein des
mouvements musulmans qui sont montrés.
Denzel
Washington, qui, après Cry Freedom,
interprète à nouveau une figure du combat des Noirs opprimés, est remarquable.
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