Étonnamment, Tepepa (on préférera le titre d'origine) n’est pas aussi systématique que
la très grande majorité des westerns italiens de la période : le style,
ici, ne copie que d’assez loin celui de Sergio Leone, il est moins marqué et
caricatural. L'on saura gré à Giulio Petroni de nous avoir épargné les zooms violents, les cadrages dissonants et le montage tout en rupture : autant d'éléments si typiques des ersatz du maitre italien et qui n'aboutissent le plus souvent qu'à exagérer de banals moments du scénario.
Dès lors il est un peu dommage que l’histoire soit si peu
originale et ne surprenne guère avec ce triangle de personnages très classiques (un pistolero, un méchant colonel mexicain et
un européen mystérieux) qui se tournent autour sur fond de révolution mexicaine.
Thomas Milian
fait le job et Orson Welles, que l’on sait très bon dans les rôles de méchants
suants et sans scrupules (dans La Soif du
Mal ou Le Procès), campe
parfaitement ce militaire rond, gras et cruel. Le dénouement, lui, ne laisse
guère de doute et rend Tepepa un peu
décevant, alors qu’il avait de beaux atouts.
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