Avec Miller’s Crossing, Joël Coen semble
hésiter entre le film de gangsters sérieux et la comédie. Autour du personnage de
Tom Reagan qui lui-même oscille entre le très sérieux (il vomit quand il comprend
qu’il va mourir) et le pastiche (ses échanges avec les flics qui font une
descente), les personnages de cartoons, pas sérieux pour un sou, abondent, de
Casper, le rital chef de bande, à Dan, le tueur très méchant. Dès lors le film
hésite un peu entre deux tons et Coen fera mieux, sans doute, en allant
franchement dans le film noir (Fargo
par exemple) ou franchement dans la comédie (The Big Lebowski). Ici le louvoiement, s’il n’empêche pas le
film d’être plaisant, l’empêche de vraiment nous toucher et l’on se contente de
suivre, à demi-amusé et à demi-compatissant, les petites combines de Tom qui
fricote à tout-va pour s’en sortir.
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