lundi 14 septembre 2020

Elvira Madigan (B. Widerberg, 1967)




S’appuyant sur une histoire vraie romantique et bientôt tragique, Bo Widerberg filme une bulle esthétique et mélancolique, avec ce couple illégitime qui fuit, se cache, et qui, pour un moment, vit l’amour pur – chimiquement pur pourrait-on dire – débarrassé des oripeaux du quotidien et de ses contraintes. Il reste alors des moments à deux, des herbes folles, une  lumière qui jaillit entre les arbres, des éclats de rire, de la complicité, des moments lents et mélancoliques.
Bien sûr cela n’est possible qu’un temps et la tragédie s’en mêle, mais ce temps suspendu est magnifiquement filmé par Widerberg.
Et, entre autres images, il reste aussi, bien sûr, ces moments très beaux où Elvira la funambule s’entraîne, une corde entre deux arbres, au son de l’Amoroso de Vivaldi.


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