jeudi 15 octobre 2020

Les Quatre de l'Ave Maria (I quattro dell'Ave Maria de G. Colizzi, 1968)




Western italien très quelconque et très vite lassant, qui surjoue sans cesse ses situations et ses mises en scène. Giuseppe Colizzi grossit le trait de Sergio Leone, qui, lui-même, grossissait le trait du western américain classique. On en arrive alors, de grossissement en grossissement, à une boursouflure épuisante : le film est une vaste caricature, où rien n’est nouveau, rien n’est surprenant et où ce qui est filmé comme un coup de théâtre est attendu par le spectateur.
Bud Spencer et Terence Hill campent un de leurs premiers duos, dont les films feront autant de buddy movies qui sont toujours parodiques, gras et lourds à digérer. Le personnage joué par Eli Wallach est du même acabit : il caricature et enfle celui, légendaire, de Tuco, qui courait d’un bout à l’autre du Bon, la Brute et le Truand ; mais, ici, il n’est qu’une substance prétentieuse et vide.
Rien de bon, donc, dans ce western italien qui est un triste exemple de la subversion du genre qui a été, le temps de quelques films, fascinant, mais qui, le plus souvent, fut réduit à ce type de films racoleurs, creux, et tout à fait oubliables.


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