Cette suite du Garde du corps n’en est pas vraiment une :
si elle reprend le personnage de samouraï de Sanjuro, toujours campé avec force
par Toshiro Mifune, le scénario, lui, repart sur de nouvelles bases. On
retrouve aussi Tatsuya Nakadai, qui fait le rôle du grand méchant qu’il faut
affronter.
Mais si le film
se suit sans déplaisir, il est loin des sommets du genre. Il déroule en réalité
plusieurs passages obligés dans cet affrontement de clans, avec de belles idées
(les fleurs de camélias qui flottent dans la rivière d’une maison à l’autre).
On s’attardera, néanmoins,
sur l’impact visuel du duel final, où les deux samouraïs s’affrontent et que Kurosawa,
à rebours des codes habituels qui offrent un long combat en forme de climax, règle
très rapidement. Mais ce duel est appuyé par une gerbe de sang aussi violente
que soudaine, qui vient contraster avec les duels qui, jusqu’alors, avaient
épargné la vision de la moindre goutte de sang. Et c’est à partir de cette
image choc que les films de sabre japonais, chinois ou hongkongais – ceux de
King Hu, Chang Cheh et autres Toshiya Fujita – rivaliseront de gerbes de sang
qui jailliront à tout instant.
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