Film de second rang du duo Michael Powell-Eric
Pressburger. Ici,
bien plus que l’histoire assez conventionnelle et attendue, c’est l’esthétique,
à grand de couleurs flamboyantes, de soirs tombants, de forêts en ombres
chinoises, de cadrages inquiétants, qui retient l’attention. Entre la maison de
Hazel et le château de Jack Reddin, c’est la Nature qui est le cadre envoutant
du récit. Uniquement par la façon dont il est évoqué et traité à l’image, Powell
donne une dimension presque fantastique à cet univers.
À ces rapports
de force de couleurs répond le duel entre Jennifer Jones, dans son registre habituel
– faussement innocente et volontiers brûlante – et David Farrar, animal au sang
chaud, bouillonnant sur son cheval.
Et cette Nature puissante,
à la fois rurale et très anglaise trône au cœur du film et enveloppe ce rapport
de séduction et de forces, avec Hazel écartelée entre la probité calme du
pasteur et le châtelain païen et chef de meute.
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