Autant le
premier film de Sean Durkin, sans avoir rien de réellement novateur, était
intéressant, autant The Nest est bien
décevant.
On comprend bien
ce que cherche à dire Durkin, mais il ne parvient guère à saisir les fissures
qui s’immiscent dans la famille et qui, peu à peu, grandissent inexorablement.
Il faut dire aussi que le discours est très convenu (d’un côté Rory, un yuppie ambitieux
qui se fourvoie, de l’autre Allison, sa femme, qui, auprès de son cheval, comprend
mieux les choses).
Le film, finalement,
est assez terne et il échoue là où Martha Marcy était réussi : il ne parvient pas à saisir l’impalpable fissuration,
cet éloignement progressif des êtres mais surtout ce déséquilibre progressif
qui se produit dans la famille et qui n’est montré, au contraire, que par des moments
marqués et bien déterminés (la mort du cheval, l’exaltation puis la colère de Rory
face à son projet qui capote). Dans Martha
Marcy, Durkin disait assez peu et suggérait beaucoup, là il dit beaucoup (on
a même droit à des frasques d’Allison au restaurant, aux confidences de Rory dans
le taxi, etc.) et suggère moins.
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