lundi 8 mars 2021

The Nest (S. Durkin, 2020)



Autant le premier film de Sean Durkin, sans avoir rien de réellement novateur, était intéressant, autant The Nest est bien décevant.
On comprend bien ce que cherche à dire Durkin, mais il ne parvient guère à saisir les fissures qui s’immiscent dans la famille et qui, peu à peu, grandissent inexorablement. Il faut dire aussi que le discours est très convenu (d’un côté Rory, un yuppie ambitieux qui se fourvoie, de l’autre Allison, sa femme, qui, auprès de son cheval, comprend mieux les choses).
Le film, finalement, est assez terne et il échoue là où Martha Marcy était réussi : il ne parvient pas à saisir l’impalpable fissuration, cet éloignement progressif des êtres mais surtout ce déséquilibre progressif qui se produit dans la famille et qui n’est montré, au contraire, que par des moments marqués et bien déterminés (la mort du cheval, l’exaltation puis la colère de Rory face à son projet qui capote). Dans Martha Marcy, Durkin disait assez peu et suggérait beaucoup, là il dit beaucoup (on a même droit à des frasques d’Allison au restaurant, aux confidences de Rory dans le taxi, etc.) et suggère moins.



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