mardi 11 mai 2021

Basic Instinct (P. Verhoeven, 1992)

 



Coup de tonnerre sulfureux à sa sortie, Basic Instinct doit beaucoup à Sharon Stone, immédiatement propulsée au rang de bombe sexuelle. Pourtant, même s’il est un thriller honnête, le film est bien loin des meilleures réalisations de Paul Verhoeven. Il faut toutefois souligner qu’il a réussi ici à conjuguer son attirance pour les personnages marginaux ou pervers et les ambiances trashs (Turkish Délices correspondant à l’expression la plus puissante de cette tendance) avec les desiderata de l’industrie hollywoodienne.
Mais, derrière ses dehors tapageurs (avec une scène célèbre où l’entre-jambe de Sharon Stone a défrayé la chronique), cette enquête où l’inspecteur en pince pour le principal suspect de meurtres est très conventionnel. Le scénario, artificiellement complexe en fin de film, est assez décevant puisqu’il viendra confirmer ce que l’on pressent très vite.

Cela dit la rencontre entre Catherine Tramell (Sharon Stone donc) et l’inspecteur Curran (Michael Douglas) illustre très bien cette rencontre complexe et à double tranchant entre un réalisateur européen haut en couleur et l’uniformité fade de l’industrie cinématographique américaine à gros budget.

 

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