Reprenant un personnage typique du genre, L’Homme au fusil se présente comme une
version à la fois classique et épurée du nettoyeur de ville mais avec une humeur
emplie de lassitude. Le film, avec une forme de prescience, sent venir la fin
du genre, ou, en tous les cas, son besoin de renouvellement.
Parallèlement à cette fin du western classique, que semble
filmer sous nos yeux Richard Wilson, Anthony Mann, notamment, orientera le
genre vers de nouvelles perceptions, avec des personnages qui gagneront une épaisseur
psychologique considérable, là où Clint Tollinger apparait usé et désabusé dans
L’Homme au fusil, presque content
d’être blessé pour, enfin, pouvoir passer à autre chose.
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