Rapide, sec, énergique, Baby Face Nelson avance sans un temps d’arrêt. De façon originale et surprenante pour Hollywood qui a toujours su construire des personnages charismatiques (avec James Cagney ou Edward G. Robinson à la baguette), Don Siegel met en avant un personnage peu avenant, très bien campé par le bouillant Mickey Rooney, à la tête juvénile. On n’a guère de sympathie pour cette gueule d’ange sans affect qui bondit, tire et tue sans hésiter, emporté par son jusqu’au-boutisme qui le condamne, comme si son destin était tracé d’emblée. Mais le film poursuit toujours sur le même rythme, trépidant, sans coup férir, comme s’il y avait une urgence d’aller au bout et d’en finir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire