vendredi 20 août 2021

Midsommar (A. Aster, 2019)



Revisite du Wicker Man de Hardy, Midsommar, hormis quelques aplats de couleurs dans les paysages ouverts de Suède, apporte peu. On comprend très vite où le film veut en venir, avec l’horreur qui finit par s’étendre sur les protagonistes.
Le spectateur risque de trouver bien long à la détente la bande d’amis qui se fait piéger et, quand celle-ci comprend ce qui se trame, il est trop tard. Mais il y a là sans doute un problème de narration puisque le spectateur est bien mieux informé que les personnages du film et, du coup, la tension baisse considérablement (sans compter que les amis piégés semblent bien naïfs) : on se demande juste à quelle sauce ils seront mangés, sans que l’on doute qu’ils y passent tous les uns après les autres, selon l’habitude classique et morne des films d’horreur. Ari Aster aurait pu se souvenir que, dans The Wicker Man, Robin Hardy, plus habilement, nous faisait découvrir les tenants et aboutissants en même temps que l’enquêteur, ce qui lui permettait de nous manipuler à souhait et de créer une tension croissante.


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