samedi 30 octobre 2021

Larmes de joie (Risate di gioia de M. Monicelli, 1960)





Larmes de joie, s’il est sorti au cœur de la grande période de la comédie italienne, et s'il est réalisé par celui-là même qui réalisa le premier chef d’œuvre du genre (Le Pigeon), reste assez laborieux. C’est d’ailleurs ce qui surprend le plus : malgré tous les ingrédients qu’il contient, l’alchimie ne se fait pas et le film ne s’élève jamais au-dessus de sa narration, comme si les situations emprisonnaient les personnages. Malgré Monicelli à la baguette, malgré Toto, malgré Anna Magnani et Ben Gazzara, malgré Age et Scarpelli au scénario, la sauce ne prend pas vraiment et le film peine à trouver le bon ton et le bon rythme.
Il faut peut-être, alors, comprendre les choses différemment : une somme de talents – aussi grands soient-ils – ne garantit rien. Pour que l’alchimie joue et que de l’or surgisse à l’image, il faut un quelque chose qui ne saurait se résumer à une somme de talents. Ici les ingrédients sont là mais il manque cette mystérieuse transmutation qui, comme par miracle,
envahit l’écran et montre que le tout est supérieur à la somme des parties, comme dans les plus grands films, qui ont toujours, sans doute, une part de miracle en eux.


 

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