Adapté de son propre manga, Katsuhiro
Otomo réalise avec Akira un dessin
animé extraordinaire, qui marque une rupture nette avec les longs-métrages américains. S'il n'est pas le premier dessin animé de long-métrage japonais (le studio Ghibli, crée par Miyazaki et Takahata, existe déjà), il est le premier, en revanche à avoir une résonance internationale.
Il faut dire qu’Akira multiplie les influences et vient largement puiser dans la culture occidentale puisqu’on y retrouve, de façon marquée, Orange mécanique (avec les bandes adolescentes qui s’affrontent la nuit), Easy Rider (la mythologie autour de la moto), Blade Runner (dans l’esthétique de science-fiction urbaine), Cronenberg (avec ce mélange pulsionnel entre l’organique et le métal), Jodorowsky (avec les enfants monstres) ou encore la culture punk.
Mais Akira, bien sûr, est aussi infiniment japonais, avec son esthétique de manga et cette omniprésence de l’apocalypse et de la bombe atomique. Ici, comme souvent dans les mangas ou la culture japonaise d’après-guerre, l’apocalypse est déjà survenue et, en même temps, doit bientôt advenir. Le film est dans cet entre-deux permanent qui dit tout du monde noir et détruit qui nous est montré. Et l’atmosphère du film envoûte le spectateur, avec la musique rythmée qui accompagnent les road trips dans ce Néo-Tokyo dévasté, les images flottantes et parfois comme arrêtées, les rais de lumières qui jaillissent sur les immeubles ou les explosions qui se figent avant de se répandre en de longs souffles.
La grande intelligence du film vient du duo Tetsuo-Kaneda dont l’équilibre se cherche sans cesse et, surtout, du personnage d’Akira, qui est caché, en retrait et reste confiné tout au long du film. Ce personnage mutant est alors, tout à la fois, une monstruosité, une arme, une menace ou un espoir, multipliant les interprétations et les lectures politiques du film.
L’influence d’Akira sera bien sûr considérable et immédiate sur la culture populaire des années 90.
Il faut dire qu’Akira multiplie les influences et vient largement puiser dans la culture occidentale puisqu’on y retrouve, de façon marquée, Orange mécanique (avec les bandes adolescentes qui s’affrontent la nuit), Easy Rider (la mythologie autour de la moto), Blade Runner (dans l’esthétique de science-fiction urbaine), Cronenberg (avec ce mélange pulsionnel entre l’organique et le métal), Jodorowsky (avec les enfants monstres) ou encore la culture punk.
Mais Akira, bien sûr, est aussi infiniment japonais, avec son esthétique de manga et cette omniprésence de l’apocalypse et de la bombe atomique. Ici, comme souvent dans les mangas ou la culture japonaise d’après-guerre, l’apocalypse est déjà survenue et, en même temps, doit bientôt advenir. Le film est dans cet entre-deux permanent qui dit tout du monde noir et détruit qui nous est montré. Et l’atmosphère du film envoûte le spectateur, avec la musique rythmée qui accompagnent les road trips dans ce Néo-Tokyo dévasté, les images flottantes et parfois comme arrêtées, les rais de lumières qui jaillissent sur les immeubles ou les explosions qui se figent avant de se répandre en de longs souffles.
La grande intelligence du film vient du duo Tetsuo-Kaneda dont l’équilibre se cherche sans cesse et, surtout, du personnage d’Akira, qui est caché, en retrait et reste confiné tout au long du film. Ce personnage mutant est alors, tout à la fois, une monstruosité, une arme, une menace ou un espoir, multipliant les interprétations et les lectures politiques du film.
L’influence d’Akira sera bien sûr considérable et immédiate sur la culture populaire des années 90.
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