Comédie belge revendiquée et
outrée, Dikkenek fait partie de ces films
où absolument tous les personnages que l’on croise sont des caricatures. Que
quelques personnages soient exagérés, grossis ou malmenés par le miroir déformant
que se veut être le film, certes, mais là il n’y en a pas un qui y échappe :
tous sont lourds, outrés, appuyés. On a beau être dans une comédie, la charge
est lourde.
Le film alors profite et pâtit tout à la fois de ce principe de départ : il met en scène plusieurs personnages hauts en couleurs qui sont réussis mais, par ailleurs, le tout a bien du mal à être davantage qu’un ensemble de personnages qui se cherchent, se croisent, se frappent, se mélangent ou se désespèrent. Il manque un liant certains à cette étrange galerie.
Le film alors profite et pâtit tout à la fois de ce principe de départ : il met en scène plusieurs personnages hauts en couleurs qui sont réussis mais, par ailleurs, le tout a bien du mal à être davantage qu’un ensemble de personnages qui se cherchent, se croisent, se frappent, se mélangent ou se désespèrent. Il manque un liant certains à cette étrange galerie.
C'est que Dikkenek tourne autour
de deux personnages pivots aussi « grande gueule » l’un que l’autre, avec Jean-Luc
Couchard – qui fait un mix improbable entre Benoît Poelvoorde et Joe Pesci – et
François Damiens, dont la force comique et l’abattage donnent une grande énergie
au film. Autour d’eux tout le monde s’agite en tous les sens. On s’amuse de réparties cinglantes, de situations parfois incongrues, du bagout de
Couchard, des tirades de Damiens ou du comique répétitif (Greg qui se fait cogner sans
cesse), même si l’ensemble n’a ni queue ni tête, reste un peu foutraque et, pour tout dire, fatigue quelque peu. Pourtant le film, après un échec à sa sortie, se construit peu à peu une certaine renommée auprès d'un public de fans.
La distribution étonne pour un
premier métrage avec plusieurs acteurs de renom dans les seconds rôles. Si Florence
Foresti est fatigante (comme quoi le ton du one-man-show ne va guère au cinéma,
même pour un personnage caricatural), la médiocre Marion Cotillard, pour une fois, puisqu’il
s’agit de jouer la caricature – sans finesse donc, et en surjouant à peu près
chaque mot et chaque expression –, s’en sort en maîtresse
d’école hystérico-camée.
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