Dans Le Droit du plus fort, le regard de Rainer Werner Fassbinder sur
l’Allemagne ne convainc guère : il mélange le thème de l’homosexualité (très
présent) avec un commentaire lapidaire sur l’opposition entre les classes
populaires et bourgeoises et, ce faisant, entre le prolétariat exploité et le
capital exploiteur.
Le film démarre pourtant avec une première séquence à la fête foraine réussie (elle donne une coloration et un ton que le film abandonnera aussitôt) et une amorce intéressante (le chômeur prolétaire qui gagne une forte somme d’argent). Ensuite la mise en scène reste froide, austère et distante, comme toujours chez Fassbinder, mais il introduit des éléments comiques ce qui créé une la résonnance immédiatement grinçante. On retrouve alors, par moment, une tonalité qui se rapproche de celle du Visconti des Damnés. La peinture de la société allemande que réalise Fassbinder devient ainsi féroce et sans aucune concession.
Fassbinder lui-même interprète Franz mais son personnage, qui se veut sensible et tragique, est trop chargé de caricatures (à la fois prolo, naïf, riche et bientôt séduit par un bellâtre sans âme et sans cœur).
On notera que l’homosexualité, si elle est au cœur du film (il s’agit, in fine d’une histoire de couple qui tourne mal), n’est pas le propos principal du film, qui reste une analyse sociologique avant d’être une tragédie amoureuse. Cette mise en retrait de l’homosexualité est très nouvelle puisque dans les années 70, dès qu’elle était traitée, elle devenait immédiatement le sujet du film.
Le film démarre pourtant avec une première séquence à la fête foraine réussie (elle donne une coloration et un ton que le film abandonnera aussitôt) et une amorce intéressante (le chômeur prolétaire qui gagne une forte somme d’argent). Ensuite la mise en scène reste froide, austère et distante, comme toujours chez Fassbinder, mais il introduit des éléments comiques ce qui créé une la résonnance immédiatement grinçante. On retrouve alors, par moment, une tonalité qui se rapproche de celle du Visconti des Damnés. La peinture de la société allemande que réalise Fassbinder devient ainsi féroce et sans aucune concession.
Fassbinder lui-même interprète Franz mais son personnage, qui se veut sensible et tragique, est trop chargé de caricatures (à la fois prolo, naïf, riche et bientôt séduit par un bellâtre sans âme et sans cœur).
On notera que l’homosexualité, si elle est au cœur du film (il s’agit, in fine d’une histoire de couple qui tourne mal), n’est pas le propos principal du film, qui reste une analyse sociologique avant d’être une tragédie amoureuse. Cette mise en retrait de l’homosexualité est très nouvelle puisque dans les années 70, dès qu’elle était traitée, elle devenait immédiatement le sujet du film.
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