samedi 7 mai 2022

La Mélodie du bonheur (The Sound of Music de R. Wise, 1965)





Si cette fameuse comédie musicale semble d’abord très conventionnelle et emplie de bons sentiments, elle parvient à changer de ton et à donner progressivement une grande épaisseur à ses personnages.
Dans une longue première partie, La Mélodie du bonheur, suivant en cela les conventions du genre, est volontiers sirupeuse et sucrée. Et, à rajouter sans cesse du sucre, elle risquait de finir par écœurer. Mais l’originalité du film survient alors avec la dénonciation politique de l’Anschluss, qui vient contraster violemment, après une heure et demie de film, avec la légèreté qu’avait jusqu’alors l’histoire, sur un sujet un peu facile et à la morale un peu trop belle. C’est alors que, tout à coup, il est question de l’Anschluss et du nazisme. Robert Wise réussi alors parfaitement le mélange de ces thèmes si différents et parvient à emmener avec facilité ses personnages d’un ton à l’autre.

L’ensemble dégage alors une harmonie et une plénitude étonnantes, avec des jeux de couleur et de chants réussis. Et Julie Andrews et Christopher Plummer sont magnifiques.



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