mardi 7 juin 2022

Top Gun : Maverick (J. Kosinski, 2022)

 




Arrivant trente-six ans après le Top Gun de Tony Scott, ce nouveau Top Gun s’appuie largement sur son prédécesseur : à la fois de par son scénario (on retrouve des personnages hantés par la mort de leurs pères), par son casting (au-delà de la star Tom Cruise, on retrouve le vieillissant Val Kilmer qui vient faire une pige), que par l’image (avec des rappels appuyés, des citations, etc.). On y trouve aussi, cela dit, d’étonnants rappels à La Guerre des étoiles (l’attaque en rase-motte dans un canyon étroit, la physionomie des ennemis casqués de noir dans leurs cockpits). On s'amuse aussi de retrouver un scénario évoquant un épisode de Buck Danny (L'Escadrille de la mort) quand on sait l'impact de cette BD, en son temps, sur les vocations de nombreux futurs pilotes.

Si le film de Joseph Kosinski a le bon goût de ne pas trop en rajouter en terme de romance facile, il ne parvient pas à éviter des séquences fades et assez inutiles (la première rencontre dans le bar, la partie de football américain sur la plage) qui cassent le rythme du film. Tout cela sent bon le blockbuster propre sur lui, avec bien peu de tension quant au scénario (on se doute bien que Maverick et ses pilotes vont réussir leur mission).

On ne doute pas que ceux qui voient avant tout dans un film sa dimension politique pourront être révulsés par cet hymne américain à l’interventionnisme salvateur (puisqu’il s’agit ici d’empêcher la prolifération nucléaire). Mais on ne saurait s’attendre à une autre ligne en allant voir la suite de Top Gun qui fut décrié en son temps comme un tract publicitaire en l’honneur de l’US Navy.

Cela dit ce sont les séquences de combats en avion qui sont au cœur du film et elles sont très réussies et réjouissantes. Elles ne tombent pas dans le piège pénible du montage syncopé où le spectateur ne distingue plus rien dans une bouillie d’images. Et ces scènes bénéficient à plein du grand écran de cinéma : on est heureux de voir que, bon an mal an et finalement sans autre prétention, certains films cherchent encore à jouer avec l’aspect purement spectaculaire de l’image.





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