Étonnant film,
avec un Mastroianni un peu emprunté, mais qui nous balade dans une Naples
volontiers délirante, grotesque, exubérante et laminée. Ce personnage témoin –
un pied auprès des Italiens, un pied auprès des Américains – créé un équilibre qu’il n’était pas
simple de trouver.
Liliana Cavani
parsème son film d’images chocs, comme un exutoire pour montrer l’horreur
omniprésente, qui vient contrebalancer le grotesque et l’illusoire. On passe
alors de la splendeur de Capri (la villa Malaparte) aux bas-fonds de Naples, en
passant par les palais baroque où l’on joue à faire semblant avec la légèreté
des américains férus de mise en scène de la guerre, légèreté qui vient
contraster avec la violence subie par le peuple. La séquence finale avec
l’éruption du Vésuve est très réussie.
L’ensemble,
assez baroque et frôlant l’absurde par moment (les lieux de plaisir évoquent Catch 22 de Nichols), dresse une vision
très iconoclaste mais puissante de la guerre.
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