vendredi 22 juillet 2022

La Peau (La Pelle de L. Cavani, 1981)

 



Étonnant film, avec un Mastroianni un peu emprunté, mais qui nous balade dans une Naples volontiers délirante, grotesque, exubérante et laminée. Ce personnage témoin – un pied auprès des Italiens, un pied auprès des Américains – créé un équilibre qu’il n’était pas simple de trouver.
Liliana Cavani parsème son film d’images chocs, comme un exutoire pour montrer l’horreur omniprésente, qui vient contrebalancer le grotesque et l’illusoire. On passe alors de la splendeur de Capri (la villa Malaparte) aux bas-fonds de Naples, en passant par les palais baroque où l’on joue à faire semblant avec la légèreté des américains férus de mise en scène de la guerre, légèreté qui vient contraster avec la violence subie par le peuple. La séquence finale avec l’éruption du Vésuve est très réussie.
L’ensemble, assez baroque et frôlant l’absurde par moment (les lieux de plaisir évoquent Catch 22 de Nichols), dresse une vision très iconoclaste mais puissante de la guerre.

 


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