lundi 26 septembre 2022

Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20,000 Fathoms de E. Lourié, 1953)

 



Le Français Eugène Lourié, perdu à Hollywood le temps d'un film (il reviendra épauler Sacha Guitry par la suite), réalise ici un film dont la principale qualité – au moment de sa sortie – résidait dans ses effets spéciaux. C'est dire à quel point Le Monstre des temps perdus a bien du mal aujourd’hui à accrocher le spectateur, tant ses trucages sont difficiles à regarder au premier degré.
Pourtant, à l’époque, sous l’égide de Ray Harryhausen, ils étaient une véritable attraction et eurent une grande influence. Mais c’est là qu’on s’aperçoit qu’un film qui oublie de proposer un scénario quelque peu construit, de mettre en scène des personnages avec une certaine épaisseur et qui ne prend pas la peine de montrer autre chose que du spectaculaire ne peut guère vieillir.

Aujourd’hui, devant l’indigence du film lui-même, il ne reste rien d’autre qu’un nanar. Pourtant d’autres films de la période, avec des effets spéciaux tout aussi datés, restent remarquables, fascinants et intelligents (Planète interdite, Le Météore de la nuit, Les Survivants de l'infini, etc.). Mais ils ont d’autres cordes à leur arc qu’un dinosaure qui dévaste maladroitement une ville en carton…
Il faut noter
toutefois que le film a une grande importance en ce qu'il lança la vogue des films fantastiques où des monstres géants attaquent à tout-va. Et, notamment, le fameux Godzilla de Honda 
  qui, à son tour, aura une influence énorme  s'inspire directement de ce film.




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