Suivant l’engouement assez récent
(à l’échelle de l’histoire du cinéma) des films traitant de l’esclavage (de Glory à Twelve Years a Slave, en passant par Amistad ou Django Unchained),
The Birth of A Nation relate la
révolte de Nat Turner.
Le titre du film annonce la couleur : il s’agit pour Nate Parker de filmer le contre-champ du film fondamental de Griffith. Le Birth of a Nation de Griffith est fondamental dans le sens cinématographique (c’est le premier film à grand spectacle mettant en scène l’épopée américaine), mais aussi parce que sa vision et sa mise en scène des Noirs (une vision racialiste raciste et « sudiste », avec des Noirs qui sont souvent des personnages naïfs et incapables) aura une forte influence sur la représentation des Noirs à Hollywood.
Parker veut donc reprendre à sa base la représentation des Noirs (ou disons des afro-américains), même si, il faut bien le reconnaître, Hollywood a depuis longtemps tourné le dos aux images de Griffith, en particulier depuis Mandingo – auquel le propriétaire de Turner renvoie : il semble bon (ou, du moins, mesuré, attaché à ses esclaves) et se durcit progressivement – de sorte que, cinématographiquement, on voit mal l’apport du film.
Par ailleurs, si le film est moins doloriste que Twelve Years A Slave (ce qui est déjà une qualité), il n’en dit pas davantage sur l’esclavage et, comme bien d'autres, il est redondant : on le sait, hélas, l'esclavage est très violent, les propriétaires sont parfois épouvantables de racisme, les punitions atroces, etc. Et si Parker – comme acteur – est charismatique, le film n’est guère passionnant : on sent bien les choses venir avec les différents moments du parcours de Turner, parcours qui, dans le film, apparaît sans aucune surprise. Parker a le bon goût, néanmoins, de ne pas trop en faire et de resituer Turner dans son époque (ses prédications, ses visions, la révolte rapidement et violemment matée).
Mais le film, qui évoque bien sûr la naissance de la nation afro-américaine, renvoie à une question qui traverse souvent les films de Spike Lee (qui travaille beaucoup cette question) : peut-on être pleinement Noir et pleinement américain ? Le titre du film semble proposer une réponse assez nette à cette question.
Le titre du film annonce la couleur : il s’agit pour Nate Parker de filmer le contre-champ du film fondamental de Griffith. Le Birth of a Nation de Griffith est fondamental dans le sens cinématographique (c’est le premier film à grand spectacle mettant en scène l’épopée américaine), mais aussi parce que sa vision et sa mise en scène des Noirs (une vision racialiste raciste et « sudiste », avec des Noirs qui sont souvent des personnages naïfs et incapables) aura une forte influence sur la représentation des Noirs à Hollywood.
Parker veut donc reprendre à sa base la représentation des Noirs (ou disons des afro-américains), même si, il faut bien le reconnaître, Hollywood a depuis longtemps tourné le dos aux images de Griffith, en particulier depuis Mandingo – auquel le propriétaire de Turner renvoie : il semble bon (ou, du moins, mesuré, attaché à ses esclaves) et se durcit progressivement – de sorte que, cinématographiquement, on voit mal l’apport du film.
Par ailleurs, si le film est moins doloriste que Twelve Years A Slave (ce qui est déjà une qualité), il n’en dit pas davantage sur l’esclavage et, comme bien d'autres, il est redondant : on le sait, hélas, l'esclavage est très violent, les propriétaires sont parfois épouvantables de racisme, les punitions atroces, etc. Et si Parker – comme acteur – est charismatique, le film n’est guère passionnant : on sent bien les choses venir avec les différents moments du parcours de Turner, parcours qui, dans le film, apparaît sans aucune surprise. Parker a le bon goût, néanmoins, de ne pas trop en faire et de resituer Turner dans son époque (ses prédications, ses visions, la révolte rapidement et violemment matée).
Mais le film, qui évoque bien sûr la naissance de la nation afro-américaine, renvoie à une question qui traverse souvent les films de Spike Lee (qui travaille beaucoup cette question) : peut-on être pleinement Noir et pleinement américain ? Le titre du film semble proposer une réponse assez nette à cette question.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire