Cédric Jimenez, décidément toujours
influencé par le cinéma outre-Atlantique, entreprend avec Novembre une démarche très américaine en se saisissant d’un
traumatisme qui a bouleversé la France.
C’est que le cinéma américain a – depuis toujours et parce qu’il est le médium qui a pris en charge le récit de la Nation – très rapidement parlé des différents traumas que la société a pu subir. Le cinéma français n’a pas ce même rôle et son rapport à l’actualité de la société est très variable. On sait, par exemple, que les films français sur la guerre d’Algérie, s’ils existent, sont assez peu nombreux, et encore plus rares sont ceux qui abordent les sujets les plus polémiques (les tortures, les injustices, etc.). Il a donc fallu sept ans pour que le cinéma français se saisisse du traumatisme des attentats de novembre 2014 (c'est le second film sur le sujet, après Revoir Paris) et l’on peut voir dans ce film l’équivalent, par exemple, de Vol 93 de Paul Greengrass.
Novembre, alors, a le bon goût d’éviter de montrer les attentats directement (il n’y a qu’une seule séquence où des victimes sont interrogées à l’hôpital) pour se concentrer sur les premiers pas de l’enquête. Cherchant à dépasser aussitôt la sidération, les services de police foncent tous azimuts, cherchent, s’égarent, repartent dans une autre direction, doutent, suivent une piste improbable et, finalement, parviennent à avancer. L’ensemble est réussi et trouve dans l’assaut contre l’appartement de l’organisateur des attentats un climax efficace.
La présence du très populaire Jean Dujardin en patron des services anti-terroristes est importante puisque son personnage prend en main, à l’écran, la mobilisation pour contrer le terrorisme. S’il retrouve là un rôle très proche de celui qu’il tenait dans La French (avec déjà Jimenez aux commandes), sa présence participe de l’appropriation par le spectateur des attentats, beaucoup plus que si son personnage avait été tenu par un acteur inconnu ou de second rang.
C’est que le cinéma américain a – depuis toujours et parce qu’il est le médium qui a pris en charge le récit de la Nation – très rapidement parlé des différents traumas que la société a pu subir. Le cinéma français n’a pas ce même rôle et son rapport à l’actualité de la société est très variable. On sait, par exemple, que les films français sur la guerre d’Algérie, s’ils existent, sont assez peu nombreux, et encore plus rares sont ceux qui abordent les sujets les plus polémiques (les tortures, les injustices, etc.). Il a donc fallu sept ans pour que le cinéma français se saisisse du traumatisme des attentats de novembre 2014 (c'est le second film sur le sujet, après Revoir Paris) et l’on peut voir dans ce film l’équivalent, par exemple, de Vol 93 de Paul Greengrass.
Novembre, alors, a le bon goût d’éviter de montrer les attentats directement (il n’y a qu’une seule séquence où des victimes sont interrogées à l’hôpital) pour se concentrer sur les premiers pas de l’enquête. Cherchant à dépasser aussitôt la sidération, les services de police foncent tous azimuts, cherchent, s’égarent, repartent dans une autre direction, doutent, suivent une piste improbable et, finalement, parviennent à avancer. L’ensemble est réussi et trouve dans l’assaut contre l’appartement de l’organisateur des attentats un climax efficace.
La présence du très populaire Jean Dujardin en patron des services anti-terroristes est importante puisque son personnage prend en main, à l’écran, la mobilisation pour contrer le terrorisme. S’il retrouve là un rôle très proche de celui qu’il tenait dans La French (avec déjà Jimenez aux commandes), sa présence participe de l’appropriation par le spectateur des attentats, beaucoup plus que si son personnage avait été tenu par un acteur inconnu ou de second rang.
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