vendredi 25 novembre 2022

The Best Offer (La migliore offerta de G. Tornatore, 2013)

 



Avec ce beau film, Giuseppe Tornatore nous plonge habilement dans le monde de l’art pictural qu’il conjugue étroitement avec une relation sentimentale qu'il développe peu à peu. Très tardivement on comprend que le film cache une chausse-trappe dans lequel est embarqué le spectateur, qui suit le film au travers du regard et du ressenti de Virgil Oldman. Ce coup de théâtre est efficace même s’il est assez classique puisqu’on retombe sur le prototype du film d’arnaque. Mais The Best Offer en est une déclinaison assez originale et qui reste longtemps cachée.
Le film est complètement centré sur le personnage de Virgil Oldman et il doit beaucoup à Geoffrey Rush, parfait en commissaire-priseur raffiné qui va s’humaniser à ses dépens. C’est que ce personnage, qui achète mille portraits (en profitant avantageusement de son métier) pour les soustraire aux yeux du monde dans une pièce cachée, découvre un jour une version vivante de ces portraits féminins. Et c’est lui, l’expert en contrefaçon, qui, finalement, ne voit rien.

On notera que sa collection est fabuleuse, avec plusieurs œuvres (dont La Fornarina) sont des pièces maitresses de musées célèbres. Et ce n’est que très tardivement que l’on comprend que c’est cette collection – dont la constitution dirige la vie de Virgil – qui est au cœur du film.

Même si l’histoire sentimentale est un peu facile, la jolie symétrie entre la sagacité de Virgil à voir ce qui se cache derrière un palimpseste et son aveuglement devant le trou par lequel Claire observe le monde est très belle.

Et puis le film vagabonde au milieu d’œuvres d’art qui, il faut bien, dire réchauffent considérablement le cœur.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire