jeudi 24 novembre 2022

Une femme est une femme (J.- L. Godard, 1961)





Ce troisième long-métrage de Jean-Luc Godard ne lorgne plus du côté du polar (comme le faisait À bout de souffle) mais bien de la comédie, en particulier de la comédie musicale, qui tente beaucoup le réalisateur. On sent qu’il veut mettre de la légèreté dans son film, même si cela se traduit par des séquences faussement décontractées, peu naturelles.
Le film est empli d’innovations de la part de Godard (la couleur, le tournage en studio, le son synchrone), et c’est la première apparition devant sa caméra d’Anna Karénine – qui donne un certain peps au film –, elle qui sera si importante ensuite.

Mais, malgré son trio d'acteurs, malgré une liberté de ton (le sujet lui-même est sensible) et malgré son évidente modernité, le film peine à emporter le spectateur et il se perd dans ces jeux de dialogues qui n'en sont pas, dans le faux-semblant de son traitement et dans la superficialité, il faut bien dire, de son sujet.

 




 

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