vendredi 2 décembre 2022

Tire-au-flanc (J. Renoir, 1928)





Dans ce film muet, Jean Renoir exprime plus qu’il ne le fera jamais son goût pour la comédie. Ici il tombe volontiers, par séquences, dans le burlesque.

Le film est très improvisé, avec des mouvements de caméra étonnants te improbables. L’on sent combien Renoir est à l’aise, malgré un petit budget, dans cet univers d’improvisation un peu folle où les séquences sont collées les unes aux autres, sans autre soucis que de faire vivre chaque séquence en elle-même, la remplissant de vie.

On trouve aussi des motifs qui inspireront rien moins que La Grande illusion, La Règle du jeu ou encore Le Caporal épinglé. Il faut dire que la vie de caserne a des passages obligés (les relations entre soldats, le théâtre, les rapports entre simples soldats et gradés, etc.) que Renoir peint volontiers. Et il joue aussi déjà, et avec beaucoup de facilités, de ce mélange entre riches et pauvres, entre officiers et soldats de seconde classe, entre aristocrates et gens du peuple.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire