Cette sixième
adaptation de Poe par Roger Corman (même si les sources du film sont multiples,
en allant chercher notamment du côté de Lovecraft) est dans la lignée des
précédentes : Corman construit une ambiance surnaturelle et riche en évocations,
mais en se gardant bien de trancher, in
fine, sur la réalité des sortilèges et autres malédictions qui traversent le
temps.
Misant beaucoup
sur les décors, les jeux de brouillards et sur son château aux pièces cachées
et aux oubliettes effrayantes, La
Malédiction d’Arkham est un exemple parfait de fantastique à l’écran,
fantastique dans la lignée littéraire du XIXème siècle, tout en suggestions. Il
met aussi en scène, par deux fois, l’effrayante meute de villageois, armés de
fourches et de torches, venus incendier et tuer, motif directement issu du Frankenstein de Whale.
Et Corman continue
de s’appuyer sur le grand Vincent Price, épaulé ici par de solides acteurs
de seconds rôles (Lon Chaney Jr., Elisha Cook Jr.).
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