Ce
premier film de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro est une belle réussite. Ils ont
réussi à installer (avec des moyens limités) une ambiance très particulière, en
partie rétro, en partie post-apocalyptique (le film est une forme de huis clos
dans un immeuble, au milieu d’une friche indéfinissable), avec une image
jaune-sépia déjà caractéristique. Une belle galerie de personnages peuple l’immeuble
avec le terrible boucher du commerce du rez-de-chaussée (Jean-Claude Dreyfus,
dans une composition marquante) et, ensuite, à chaque étage, des personnages
grotesques, étranges, iconoclastes. La distribution fait la part belle à des
acteurs encore inconnus (Karine Viard par exemple) et Dominique Pinon trouve là
un très bon premier premier rôle.
Le film, ensuite, déploie toute l’imagination des auteurs, depuis le récit principal jusque dans ses moindres détails, multipliant des saynètes parfois savoureuses.
Si le film est souvent jubilatoire, on sent bien l’influence de Marc Caro qui donne à Delicatessen une noirceur qui confine parfois au glauque, alors que, une fois que Jeunet sera seul aux commandes, il conservera bien des motifs déjà présents (les personnages hauts en couleur, une attirance vers le rétro des années cinquante ou soixante, le soin du détail baroque, le ton de comédie) mais dans une ambiance douce et très (trop) sucrée donnant à ses films une légèreté que n’a pas Delicatessen (Amélie Poulain en est le prototype, mais Micmacs à tire-larigot le montre très bien aussi).
Le film, ensuite, déploie toute l’imagination des auteurs, depuis le récit principal jusque dans ses moindres détails, multipliant des saynètes parfois savoureuses.
Si le film est souvent jubilatoire, on sent bien l’influence de Marc Caro qui donne à Delicatessen une noirceur qui confine parfois au glauque, alors que, une fois que Jeunet sera seul aux commandes, il conservera bien des motifs déjà présents (les personnages hauts en couleur, une attirance vers le rétro des années cinquante ou soixante, le soin du détail baroque, le ton de comédie) mais dans une ambiance douce et très (trop) sucrée donnant à ses films une légèreté que n’a pas Delicatessen (Amélie Poulain en est le prototype, mais Micmacs à tire-larigot le montre très bien aussi).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire