Ce film rejoint d’autres réalisations telles que The Big Short autour de la
crise financière de 2008. Mais il s’agit ici bien plus d’une chronique, avec l'histoire de la découverte, par des traders, des actions qui vont très vite faire sauter la
banque. Et il faut apprécier que le réalisateur ne cherche pas à distinguer des
bons et des méchants mais qu’il montre combien chacun, à la place qui est la
sienne, découvre ou prend acte de la vague scélérate qui va très bientôt
déferler, avec la dévastation qui va suivre. C’est donc bien plutôt une étude
heure par heure de ce qui se passe qu’un regard moral qui tenterait
d’incriminer les uns ou les autres. Cette neutralité de ton rend le film
appréciable, quand bien même, cinématographiquement, il est sans grand relief,
malgré un casting intéressant.
Et ce « moment Margin Call », capté ici par J. C.
Chandor, titille l’imaginaire : il est toujours fascinant de scruter au
plus près les instants où une réaction en chaîne inarrêtable démarre. On retrouve
d’ailleurs la même focalisation sur le moment clef où tout bascule dans la
série Chernobyl : ce n’est que
dans le dernier épisode – tension scénaristique oblige – que le pourquoi du
comment de l’explosion de la centrale nucléaire est soigneusement expliqué.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire