Film
très original, extravagant même dans son scénario, mais tout à fait réussi. La
première demi-heure, en particulier, propose un traitement parfait du mélange
rêve-réalité qui donne un ensemble baroque étonnant.
Le film fait partie de la trilogie de la paranoïa de Frankenheimer (avec Sept jours en mai et Seconds). Ces films, emboîtant le pas de Psychose, parlent de schizophrénies, d'univers mental délirant, de complots étranges. Dans Un crime dans la tête, cet univers incertain a des ricochets à l'échelle nationale.
Le film fait partie de la trilogie de la paranoïa de Frankenheimer (avec Sept jours en mai et Seconds). Ces films, emboîtant le pas de Psychose, parlent de schizophrénies, d'univers mental délirant, de complots étranges. Dans Un crime dans la tête, cet univers incertain a des ricochets à l'échelle nationale.
C’est,
par ailleurs, un film typique de la guerre froide, opposant frontalement Russes
et Américains, communistes et anti-communistes. C’est en cela qu’il est assez daté.
Pour le reste cette robotisation d’un homme est tout à fait actuelle et
pertinente : le film est passionnant. La trame mêle à la fois les indices
qui permettent de démonter pas à pas le lavage de cerveau et le déroulement du
plan pour lequel ce lavage de cerveau a été prévu. Il n’y a que la toute fin
qui est un peu trop prévisible. Franck Sinatra et Laurence Harvey sont très bien, Janet Leigh (dans un rôle secondaire) est très jolie.
A
noter que le film, réalisé en 1962, anticipe incroyablement l'assassinat de Kennedy, à tel point qu'il a été déprogrammé lors de sa sortie car trop dérangeant. On a là un exemple étonnant de ces films qui sentent venir l'air du temps en proposant des thématiques ou des images qui seront au cœur du cinéma quelques années plus tard.
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