Ce film de
science-fiction – qui vaut surtout pour les séquences finales du monstre
dévastant Rome – a aujourd’hui considérablement vieilli du fait d’effets
spéciaux complètement désuets.
C’est la bonne
vieille technique de l’image par image qui anime tant bien que mal le monstre
vert à l’aspect de tyrannosaure. Cela fait sourire aujourd’hui mais le film était des plus ambitieux : une
longue séquence montre le monstre qui s’échappe dans Rome, détruit le Pont Sant'Angelo et se réfugie dans le Colisée où il est abattu à coup de bazooka.
Mais bien
d’autres séquences sont aujourd’hui complètement dépassées (notamment l’amerrissage de la fusée en début de
film, avec des surimpressions qui passent mal) et l’histoire, si elle pouvait
avoir une originalité avec un début centré sur la Sicile, se révèle bien vite
très triviale, délaissant les personnages et cherchant simplement à mettre en
place la libération du monstre dans la ville.
L’idée de lui
donner une vitesse de croissance stupéfiante (il passe en quelques jours de
quelques centimètres à une taille supérieure à celle d’un éléphant) confère une
étrangeté supplémentaire à l’animal. Cette idée fameuse sera reprise dans Alien.
Et s’il y a
évidemment du King Kong et bien plus encore du Godzilla (celui de I. Honda, en 1954) dans cette créature, on sent bien que ce monstre dinosaurien vert qui déambule dans les rues et dévaste
tout sur son passage a profondément marqué le jeune Spielberg, alors âgé de onze ans et déjà passionné de cinéma...
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