Intéressant remake
(ce qui est tout de même fort rare) du film culte de John Carpenter. S'il reprend les grandes lignes de l'histoire du terrible Mike Mayers, Rob Zombie choisit de développer
la partie qui concerne son enfance, ce qui permet d’entériner complètement
que, une fois devenu adulte, il soit un monstre inaccessible et inarrêtable.
Cela dit, si le
film est réussi, il perd une part de cet aspect fantastique dérangeant qu’avait
l’original : Zombie donne des pistes pour expliquer la monstruosité de
Mike Myers, quand, chez Carpenter, cette monstruosité était une donnée affichée
d’emblée et qu’il n’était pas question de discuter. De même, si l’idée de faire
de Mike adulte un colosse est excellente, cette puissance hors-norme (il
résiste à des coups de feu, se relève toujours) n’est plus ressentie comme irrationnelle.
Deux belles idées
parcourent le film : d’une part celle de donner le rôle du psychiatre qui
étudie le jeune Mike Myers à Malcolm McDowell, le légendaire interprète d’Alex dans Orange mécanique. Le voir expliquer que le jeune Mike est un psychopathe dangereux
et incurable est d’une ironie savoureuse.
D’autre part, en
faisant de Mike Myers un passionné de masques, ce personnage résonne parfaitement avec
le premier film de Carpenter et, lorsqu’il ressort le vieux masque qu’il avait
utilisé quinze ans plus tôt, Mike fait face non seulement avec son enfance,
mais aussi avec le tueur du film de Carpenter, auquel le masque renvoie
immédiatement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire