Après la frénésie des Valseuses, Calmos apparaît comme un ras-le-bol
vociféré qui part dans un délire rarement vu au cinéma (les protagonistes
finissant dans un gigantesque vagin...).
Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort s'en donnent à cœur joie dans
leur misogynie exaspérée (leur rencontre dans la rue est très drôle puisque l'un et l'autre se lâchent sur une passante infortunée).
Bien entendu un tel film est une incongruité qui serait
tout à fait inimaginable aujourd’hui (on imagine la tête du producteur devant un tel
scénario). Et c'est peut-être là que réside la principale qualité du film : le
droit au n'importe quoi, à l'excès (les deux compères transformés en étalon
dans une usine à coïts), au foutraque (une armée de femmes en manque, chars à
l'appui).
Si on reconnaît bien là la liberté de ton de Blier (Les Valseuses pulvérisait déjà la bien-pensance),
il parviendra dans bien d’autres films – et avec beaucoup plus d'à-propos mais
sans doute moins de folie douce – à cette liberté de ton qui lui permet de
dresser, film après film, un portrait au vitriol de la société.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire