lundi 4 février 2019

Doctor X (M. Curtiz, 1932)




Alors que les majors se battent à coup de monstres (Frankenstein pour Universal, Freaks pour la MGM,), la Warner lance son Doctor X qui, s’il a quelques qualités, semble bien pâlichon en regard de la concurrence.
Il y a bien une innovation technique intéressante, puisque le Technicolor bichrome est aujourd’hui une jolie curiosité visuelle, teintant légèrement l’image sans réellement la colorer (la différence avec le Technicolor trichrome, qui se développe à peine quelques années plus tard, est énorme). Mais cette recherche d’un meurtrier parmi plusieurs éminents savants, même si elle se laisse suivre sans déplaisir, n’est pas non plus infiniment passionnante.
Les quelques effets de manche (décors, effets spéciaux) fonctionnent assez mal et il faut dire que le meurtrier, qui se veut monstrueux, n’a pas l’empreinte visuelle de ses prédécesseurs (malgré une belle scène où le coupable modifie son apparence). Le film souffre aussi d’un personnage (le journaliste) dont le comique naïf affadit considérablement l’ambiance angoissante, Curtiz ne parvenant pas vraiment à mélanger les tons d’humour et de tension horrifique.



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