Film culte parmi les films cultes, The Rocky Horror Picture Show est pourtant, du point de vue
cinématographique, bien décevant. L’intrigue est faiblarde et la narration
reste très mollassonne. On comprend parfaitement – au-delà de son message
subversif – que le film ait été un flop et qu’il ait été rapidement relégué en
deuxième ou troisième partie de soirée dans les cinémas.
Il a bien quelques qualités – un personnage principal bien
campé et haut en couleur, des chansons entraînantes, une multiplication
d’allusions à différents films (avec Frankenstein au milieu) – mais qui ne parviennent pas à gommer l’impression de série Z
kitsch de l’ensemble.
Les principaux motifs qui ont pu choquer à l’époque (la
liberté sexuelle qui est prônée, le Dr Franck en transsexuel, l’homosexualité,
etc.) ont bien sûr beaucoup perdu de leur force corrosive et provocatrice. Il
reste une sarabande carnavalesque un peu foutraque, émaillée de chants et de
danses, aux accents très kitch.
Mais, on le sait, parmi les midnights movies, The Rocky
Horror Picture Show est devenu un objet de culte délirant, devenant un des
plus grands exemples de dévotion d’un public envers un film. Le film est
projeté en continu depuis sa sortie (avec notamment des séances hebdomadaires à
Paris qui ne désemplissent pas), chaque séance étant l’occasion d’un incroyable
spectacle interactif qui ne connaît guère d’équivalent dans le cinéma.
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