samedi 9 février 2019

The Rocky Horror Picture Show (J. Sharman, 1975)




Film culte parmi les films cultes, The Rocky Horror Picture Show est pourtant, du point de vue cinématographique, bien décevant. L’intrigue est faiblarde et la narration reste très mollassonne. On comprend parfaitement – au-delà de son message subversif – que le film ait été un flop et qu’il ait été rapidement relégué en deuxième ou troisième partie de soirée dans les cinémas.

Il a bien quelques qualités – un personnage principal bien campé et haut en couleur, des chansons entraînantes, une multiplication d’allusions à différents films (avec Frankenstein au milieu) – mais qui ne parviennent pas à gommer l’impression de série Z kitsch de l’ensemble.

Les principaux motifs qui ont pu choquer à l’époque (la liberté sexuelle qui est prônée, le Dr Franck en transsexuel, l’homosexualité, etc.) ont bien sûr beaucoup perdu de leur force corrosive et provocatrice. Il reste une sarabande carnavalesque un peu foutraque, émaillée de chants et de danses, aux accents très kitch.



Mais, on le sait, parmi les midnights movies, The Rocky Horror Picture Show est devenu un objet de culte délirant, devenant un des plus grands exemples de dévotion d’un public envers un film. Le film est projeté en continu depuis sa sortie (avec notamment des séances hebdomadaires à Paris qui ne désemplissent pas), chaque séance étant l’occasion d’un incroyable spectacle interactif qui ne connaît guère d’équivalent dans le cinéma.

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