mercredi 24 juillet 2019

Evil Dead (S. Raimi, 1981)




Ce premier long métrage de Sam Raimi est célèbre dans le monde du film d’horreur. Si le film propose un scénario très conventionnel et sans surprise (un petit groupe d’amis partis en weekend est assailli par des forces du mal), il se veut original dans la forme et dans le rythme.
Le film verse alors volontiers dans l’outrance auto-parodique : son déferlement d’images gore sans queue ni tête (au sens propre comme au sens figuré) est une boucherie grand-guignolesque à peu près permanente qui tente parfois de se prendre au sérieux (quand Ash, en un éclair de lucidité, se sent incapable de tronçonner la tête de sa compagne possédée) mais qui reste le plus souvent dans une ambiance drolatico-foutraque.
On retiendra l’inventivité de la caméra qui s’amuse, tourne dans tous les sens, rase le sol ou les murs et devient volontiers subjective pour figurer le déferlement des forces du mal réveillées.

Evil Dead s’offrira deux suites du même acabit et marquera le genre. On retrouve sa trace, par exemple, dans le Braindead de Peter Jackson, qui mêle lui aussi humour et barbouillage de sang gore.


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