Ce premier long
métrage de Sam Raimi est célèbre dans le monde du film d’horreur. Si le film
propose un scénario très conventionnel et sans surprise (un petit groupe d’amis
partis en weekend est assailli par des forces du mal), il se veut original dans
la forme et dans le rythme.
Le film verse
alors volontiers dans l’outrance auto-parodique : son déferlement
d’images gore sans queue ni tête (au sens propre comme au sens figuré) est une boucherie grand-guignolesque à peu près permanente qui tente parfois
de se prendre au sérieux (quand Ash, en un éclair de lucidité, se sent
incapable de tronçonner la tête de sa compagne possédée) mais qui reste le plus
souvent dans une ambiance drolatico-foutraque.
On retiendra
l’inventivité de la caméra qui s’amuse, tourne dans tous les sens, rase le sol
ou les murs et devient volontiers subjective pour figurer le déferlement des
forces du mal réveillées.
Evil Dead s’offrira deux suites du même acabit et marquera le genre. On
retrouve sa trace, par exemple, dans le Braindead
de Peter Jackson, qui mêle lui aussi humour et barbouillage de sang gore.
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