Une réflexion de
Douglas Sirk (proposée lors d’une interview à Martin Scorsese dans son Voyage à travers le cinéma américain) :
« Ce qui est indirect est plus fort dans bien
des cas, parce qu’on laisse l’imagination du public travailler. Et j’ai
toujours été persuadé que mon public avait de l’imagination. Autrement il
ferait mieux de ne pas aller au cinéma !
Vous savez, il faut laisser des choses non dites. Quand on commence à faire des sermons dans un film, à prêcher ou dès qu’on veut enseigner quelque chose au public, on fait un mauvais film. »
Vous savez, il faut laisser des choses non dites. Quand on commence à faire des sermons dans un film, à prêcher ou dès qu’on veut enseigner quelque chose au public, on fait un mauvais film. »
Scorsese associe
à juste titre la citation à des extraits de Tout ce que le ciel permet : le happy-end conventionnel ne saurait masquer
la critique sociale très forte (annonçant même les ravages de la télévision et
la solitude des êtres), très fine (les enfants de Karine, bien loin d’être des
révoltés à la James Dean, sont les premiers à exprimer le carcan social) et très
philosophique (le film magnifie les valeurs de Thoreau).
Et en ces temps où le cinéma semble parfois relégué à un simple outil de propagande, de nombreux réalisateurs, français notamment, devraient revoir un peu les films de Sirk et se souvenir que le cinéma et son public méritent mieux que de lourds prêches émotionnels (ceux de Costa-Gavras, de Philippe Lioret, etc.).
Et en ces temps où le cinéma semble parfois relégué à un simple outil de propagande, de nombreux réalisateurs, français notamment, devraient revoir un peu les films de Sirk et se souvenir que le cinéma et son public méritent mieux que de lourds prêches émotionnels (ceux de Costa-Gavras, de Philippe Lioret, etc.).
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