Étonnant film de
Ernst Lubitsch, construit comme un conte romantico-fantastique, et empreint de
liberté et de fantaisie.
Lubitsch s’amuse,
il plante lui-même le décor dans un prologue étonnant et ne cesse, ensuite, de jouer avec ces décors, donnant des allures de théâtre, parfois, à son
film.
Les personnages
sont tous assez ridicules (et assez mal joués, il faut bien le dire), sauf la
poupée elle-même, qui est, dans un joli paradoxe, vivante, pétillante et
légère (avec l’actrice Ossi Oswalda, que Lubitsch a plusieurs fois utilisée dans
cette période allemande).
Derrière une
intrigue un peu farfelue (il y a même des courses poursuites que l'on retrouvera dans le Buster
Keaton de Fiancées en folies), Lubitsch
égratigne en passant la bourgeoisie et éreinte le clergé.
Et l'on trouve déjà, dans ce
vieux film muet, bien des éléments que l’on retrouvera dans les comédies
américaines du réalisateur, notamment cette fraîcheur, cette ironie constante ou ce jeu de faux-semblants.
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