lundi 2 septembre 2019

Les Désemparés (The Reckless Moment de M. Ophüls, 1949)




Ce petit film noir de Max Ophüls surprend : succédant à Lettre d’une inconnue – magnifique chef-d’œuvre –, on ne retrouve dans Les Désemparés à peu près rien des thèmes favoris du réalisateur et assez peu de son style.
L’originalité du film est dans le personnage de Martin Donnelly (très bon James Mason), maître-chanteur qui s’éprend de sa victime et qui cherche rapidement à se racheter.
On retrouve néanmoins quelques fulgurances de style, comme de beaux plans séquences, à la fois fluides, naturels et très aboutis (lors de l’arrivée de Donnelly par exemple, avec la caméra qui tourne progressivement autour de James Mason au fur et à mesure qu’il se déplace dans la pièce pour fermer les différentes portes).
Il faudra le retour de Ophüls en France – qui a lieu dès 1950 – pour que, retrouvant à la fois ses thèmes favoris (en particulier ce mélange de gravité et de frivolité qu’il a travaillé tant de fois dans ses films) et son style éblouissant, il réalise une série de très grands films.



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