Ce petit film
noir de Max Ophüls surprend : succédant à Lettre d’une inconnue – magnifique chef-d’œuvre –, on ne retrouve
dans Les Désemparés à peu près rien
des thèmes favoris du réalisateur et assez peu de son style.
L’originalité du
film est dans le personnage de Martin Donnelly (très bon James Mason),
maître-chanteur qui s’éprend de sa victime et qui cherche rapidement à se
racheter.
On retrouve
néanmoins quelques fulgurances de style, comme de beaux plans séquences, à la
fois fluides, naturels et très aboutis (lors de l’arrivée de Donnelly par
exemple, avec la caméra qui tourne progressivement autour de James Mason au fur
et à mesure qu’il se déplace dans la pièce pour fermer les différentes portes).
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