Très bon film de
William Wellman, nerveux et sec, construit avec énergie et qui nous emmène sur
les routes de l’Amérique des années 30, bringuebalant sa cohorte de paumés rejetés
sur les routes.
Wild Boys of the Road constitue un road-movie
sans but et sans guère d’espoir, où une communauté de jeunes hobos est confrontée
au délaissement, à la pauvreté et à la violence des autorités. Le film, emmené
par un trio de personnages (duquel émerge le très bon Frankie Darro), est
parfois très sombre (l’accident de Tommy, le viol de Sally). Et l’on reste
surpris par la fin pleine d’espoir (mais qui est assez typique de la Warner) et
qui constitue un happy-end somme toute assez artificiel.
On trouve une
descendance à ce film jusque dans les années 70, quand Aldrich (dans L’Empereur du Nord) ou encore Scorsese (avec
Bertha Boxcar) retravailleront ces
motifs typiques de la Grande Dépression au cinéma.
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