vendredi 13 septembre 2019

La Maison de bambou (House of Bamboo de S. Fuller, 1955)




Très bon polar de Samuel Fuller, teinté d’exotisme, de lumière et de séquences d’action rythmées (avec ce hold-up au pas de courses).
Le film noir des années 40 est revisité dans une teinte plus exotique, plus colorée, mais en gardant beaucoup d’éléments du genre. C’est ainsi que, l’air de rien, Fuller surprend et emmène le film noir loin du film noir.
Si le film se met en place progressivement, c’est évidemment la confrontation de Sandy Dawson (Robert Ryan, excellent, comme toujours) et Eddie Spannier (Robert Stack, très bon) qui porte le film : la place que laisse Sandy à Eddie, les concessions qu’il lui fait, la façon dont il évince son second pour lui, cela tout en doutant malgré tout de son intégrité. On a là un rapport complexe entre deux individus tout aussi complexes.


Les scènes finales (sur la roue) évoquent un peu Le Troisième homme, mais un Troisième homme comme tourné en plein jour et qui ne finit pas au fin fond des égouts mais en pleine fête foraine, en haut d’une tour.
On notera l’intéressant jeu de Robert Stack (avec sa dégaine renfrognée et désinvolte de bad boy mutique), que l’on retrouvera presque intact chez le Mickey Rourke de L’Année du dragon.


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