jeudi 12 mars 2020

Le Plein de super (A. Cavalier, 1975)


 

Alain Cavalier, après des films solides mais assez conventionnels (L’Insoumis), change sa caméra d’épaule et s’éloigne vers les chemins plus libres du cinéma moderne.
Il livre ainsi un film qui respire la liberté entre copains, avec cette rencontre entre quatre hommes qui, le temps d’une virée de quarante-huit heures construite au hasard des rencontres, va peu à peu les souder et créer des liens que l’on sent puissants. Plus que les histoires des uns et des autres, plus que l’imbroglio du départ et l’évolution des rapports entre eux quatre, c’est cet état d’esprit que saisit parfaitement Alain Cavalier et que l’on ressent à l’écran, avec des séquences que l’on sent en partie improvisées, et des acteurs qui, de plus en plus, s’amusent et jouent entre eux. Le titre, au travers ses différentes significations, montre bien le punch de cet étonnant road-movie et sa joie de vivre qui, peu à peu, dépasse les vies difficiles des uns ou des autres (chômage, garde d’enfant refusée, etc.).
Quand on sait que, après plusieurs autres films construits et filmés avec la même liberté, Alain Cavalier bifurquera à nouveau vers des émotions très différentes (avec Thérèse en particulier), on admire cette capacité à changer du tout au tout, du drame à la légèreté ou de la légèreté au sublime.

 

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