Braveheart et La
Passion du Christ avaient montré le goût de Mel Gibson pour le film
historique, pour la violence filmée plein cadre et pour le recours pénible et
fréquent aux ralentis, qui est ici une manière de surligner une action avec un
feutre lourd, épais et bien gras. Mel Gibson conserve ces grandes tendances
dans un film très creux qui emmène le spectateur dans une Amérique précolombienne
éminemment violente et sanguinaire.
Si l’on parvient
à rester jusqu’à la seconde partie du film (il faut d’abord accepter de s’ennuyer
tout un moment devant la razzia et les sacrifices du début de film), on
retiendra une course-poursuite entre chasseurs et chassé qui reprend la trame de
La Proie nue, le très grand film de
Cornel Wilde. On trouve alors le point positif d’Apocalypto : donner envie de retourner passer un moment au
côté de Cornel Wilde pour mieux comprendre comment la même histoire, selon le style
et la technique de mise en scène avec
laquelle elle est racontée, peut produire un récit prenant et puissant ou bien,
au contraire, déboucher sur un récit que l’on suit avec une lassitude décourageante.
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