Dans la foulée de
la Haine, Jean-François Richet fait
son petit topo sur la banlieue. Très brouillon (formellement, la plupart des films sur le thème restent, depuis Do the Right Thing, dans cette idée d'un grand clip un peu foutraque), sans grande passion, le film
accumule des pensums (les tirades faussement improvisées sur le chômage et l’abandon
des cités). On nous donne à voir de nombreux personnages dont on ne sait à peu
près rien si ce n’est qu’ils sont tous à fleur de peau. Notons que c’est un peu
le discours permanent sur les banlieues. Mais Richet ne nous dit rien d’autre. Rien
sur les relations entre communautés, rien sur les gangs, rien sur l’origine de
ces tensions et ce qui les exacerbe (ah, si, oui, les policiers sont racistes
et violents), rien sur les familles, rien sur les fratries ou sur les
individus. Pas un personnage ne sera un peu épaissi, pas une porte intime ne sera
poussée.
Mais tout le monde
est à fleur de peau, alors tout le monde va se tirer dessus. Et la police,
comme il se doit, assassine. Tout cela reste très minimaliste et bien peu
convaincant.
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